Et si le manque de sommeil expliquait une grande partie de nos problèmes ?
Nous ne dormons plus assez. Quel que soit notre âge. En moyenne, en France, nous dormons 6h45 par nuit. C’est beaucoup trop peu. Nos grands-parents dormaient plus de huit heures. En moins d’un siècle, nous avons perdu une heure & demie de sommeil, chaque nuit de notre vie ! 20% de sommeil en moins, c’est colossal ! 1
Notre cycle veille-sommeil est le résultat de l’évolution sur des centaines de millions d’années. Une fonction aussi importante de notre biologie et de notre psychisme ne peut pas être modifiée si profondément et si brusquement, sans graves conséquences.
Spécialiste du sommeil, Matt Walker, professeur de neurosciences & de psychologie à Berkeley (Californie), s’appuyant sur plus de 10 000 études scientifiques, l’assure :
“Toutes les grandes maladies qui font des hécatombes dans les pays développés, comme la maladie d’Alzheimer, le cancer, l’obésité, le diabète, l’anxiété, la dépression, jusqu’au suicide, toutes ont un lien de causalité fort et direct avec le manque de sommeil.” 2
On sait que 10 à 20 % des accidents de la route sont dûs à la fatigue induite par le manque de sommeil. Il en va de même avec les accidents du travail & les catastrophes industrielles. Cela a été prouvé dans des évènements tels que le naufrage de l’Exxon Valdez, l’explosion de la navette Columbia ou la catastrophe nucléaire de Three Miles Island. 3
Cela fait froid dans le dos !
À l’échelle d’une société, beaucoup de problèmes sont aggravés par le manque chronique de sommeil des populations. C’est une réalité. À force de manquer de sommeil, notre capacité individuelle & donc collective de réflexion & de décision est gravement affectée, avec des conséquences sur le monde réel.
De nombreux éléments se liguent contre notre sommeil, notre besoin de sommeil & la qualité de notre sommeil.
La caféine nous tient éveillé. Le tabac nous excite. L’alcool fractionne le sommeil et nous prive de rêves.

La lumière bleue de nos écrans nous empêche de nous endormir. Les messages, jeux, notifications et sollicitations multiples ne s’arrêtent jamais. À minuit, nous vérifions “une dernière fois” notre téléphone. Et nous restons éveillé un quart d’heure de plus… ou plus. 4
Nos matelas sont toujours plus confortables pendant que notre environnement est toujours plus bruyant, lumineux, clignotant, dérangé.
Dans la nature, lorsque le soleil se couche, la température chute, ce qui aide le corps à se refroidir, pour se préparer au sommeil. À l’inverse, au petit matin, l’air se réchauffe, ce qui nous aidait autrefois à nous réveiller. Nous n’en avons plus la moindre idée, dans nos intérieurs isolés, chauffés, climatisés, et donc déconnectés des températures & des rythmes naturels.
Reconquérir notre droit de dormir
Nous n’avons aucune idée des améliorations que nous pourrions obtenir, dans notre propre vie comme dans le monde en général, si nous parvenions à reconquérir notre droit de dormir huit heures par nuit.
Prenons notre sommeil en main !
La prise de conscience est urgente et indispensable.
- Faisons le tri dans les sollicitations qui nous empêchent de penser, le jour, et de dormir, la nuit.
- Supprimons les sources de stress & d’angoisse inutiles qui nous empêchent de nous endormir ou nous réveillent à quatre heures du matin.
- Abandonnons sans remords les activités qui entrent en concurrence avec notre sommeil, sans rien nous apporter de valable en échange.
- Débarrassons-nous des gadgets qui bipent inutilement, nous empêchant de nous reposer, de rêver, de penser.

- Préservons nos enfants qui, si nous ne faisons rien, dormiront très probablement encore moins que nous.
Écoutons notre corps.
Il est recommandé de se coucher dans un lit frais & d’en sortir quand on a trop chaud. Dormir le corps au chaud & la tête au frais protège le sommeil & diminue l’éveil nocturne.
Dîner au moins deux heures avant de se coucher, d’un repas léger, si possible sans alcool ni aliments difficiles à digérer. Privilégier les légumes, les céréales complètes & les fruits.
Se coucher dès les premiers signes d’endormissement, mais pas avant, et essayer d’avoir des horaires réguliers le soir comme le matin, y compris le week-end.
Faire de notre chambre un endroit destiné au sommeil, préservé du bruit, des odeurs fortes, de la lumière : couleurs apaisantes, pas d’encens, ni de gadgets bruyants.

Pratiquer des exercices de respiration, de visualisation, de relaxation que l’on peut apprendre en faisant du yoga, de la sophrologie ou de la méditation.
Et penser au neurofeedback NeurOptimal qui améliore considérablement le sommeil, de façon naturelle & durable. Quel que soit votre problème de sommeil – endormissement, réveils fréquents, sommeil non réparateur -, en quelques séances, vous retrouverez une qualité de sommeil que vous ne soupçonnez pas encore ! Et avec lui, énergie, bonne humeur & vitalité.
C’est une discipline, tout un art de vivre, qu’il faut retrouver. C’est aussi un enjeu de santé publique dont nous devons nous saisir. Car si nous ne prenons pas en charge cette urgence, l’humanité sera encore moins capable d’affronter les grands défis qui lui font face.
Sources :
http://www.santenatureinnovation.com
[2] https://www.bbc.com/worklife/article/20170707-the-worrying-effects-of-working-more-and-sleeping-less
[3] http://www.academie-medecine.fr/sommeil-et-accidents/
[4] Vous pouvez télécharger un petit programme qui fait baisser la luminosité de votre écran & le teinte subtilement en couleur chaude, à la tombée du jour, de façon à contrer l’effet dévastateur de la lumière bleue sur l’endormissement.
Crédit photo : Instants lyonnais